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AFRIKYA  INFOS MEDIAS NET

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Quotidien des informations générales du Congo Brazzaville et de l'Etranger


40 ans après le mouvement du 05 février, nous devons prendre conscience et s'interoger sur ce que sera notre pays dans les 40 années avenir" dixit Alain Akouala

Publié par AFRIKYA INFOS MEDIAS NET sur 5 Février 2019, 11:54am

Catégories : #Politique

 

 

Prélude à la célébration des 40 ans du mouvement du 05 février 1979, l'ancien ministre de la communication et des zones économiques spéciales s'est entretenue avec la presse en ligne. Entretien au cours duquel il s'est agit d'évoquer sa mémoire en tant qu'adolescent en ce lieu historique, le rond point Poto Poto.

 

"C'est au rond point de Poto Poto que le camarade Dénis Sassou Nguesso a prononcé son premier discours qui a été l'aboutissement dudit mouvement. À l'époque, j'étais au lycée et j'étais présent, le rond point de Poto Poto constitue un lieu historique pour les congolais. J'étais parmis les lycéens qui ont manifesté lorsqu'il y a eu la session extraordinaire du PCT.
C'est aussi une manière pour moi de me reconnecter quelque part avec ces brivatis historiques qui ont fait, jeune adolescent avec mes amis, nous avons manifesté, nous étions parmis les lycéens qui ont manifesté lorsqu'il y a eu la session extraordinaire du Comité Central du PCT au palais du peuple. Nous nous sommes retrouvés à Mafoua Virgile, au commissariat central devant la haie de la force de l'ordre parceque à l'époque nous voulions aller manifester devant le palais du peuple, nous étions en tant qu'adolescents, au coeur, concerné par ce mouvement. Nous, dont l'éveil politique a été réalisé sous le président Marien Ngouabi, notre éveil politique s'est revélé sous Marien Ngouabi justement à travers le didcours nationaliste, patriotique révolutionnaire et anti-impérialiste. Mais la philosophie marxiste qu'on nous enseignait et qui constituait à l'époque un embryon d'un corpus idéologique politique qui nous a façonné à l'époque, qui nous enseignait, la critique, l'autocritique, devrait être permanente pour aller vers la construction du pays où règnerait la justice, l'équité, l'égalité, la paix dans le travail.  Mais, nous apprenons aussi à travers cette philosophie marxiste, notamment le matérialisme historique, que c’était les peuples qui faisaient l’histoire. Donc de passage théorique sous Marien Ngouabi, qui nous a donné le creuset idéologique et politique, et bien, nous nous retrouvons à ce moment-là acteur de l’histoire, et nous sommes retrouvés au rond-point Poto Poto à l’époque avec d’autres sautillant « Sassou ». Mais ce n’était pas la personne humaine et physique de Sassou, c’était ce que le camarade Sassou incarnait pour le parti, comme idéal pour notre pays, comme idéaux pour la construction futur de notre pays. Et le PCT se retrouvait à l’époque dans une situation un peu d’hibernation.

En tant qu’acteur politique et membre du Comité Central du PCT, je pourrais dire la première séquence, donc les premières, cinquièmes années de Dénis Sassou Ngusso ont été des années extraordinaires. Nous avions senti à l’époque que le pays avait progressé sur le plan des infrastructures, de la gouvernance, sur le plan de l’optimisme général au niveau du pays. Le second quinquennat était marqué par une sorte de crise économique qui va s’emparer du pays, mais, une crise économique dans l’élan du mouvement du 05 février, ce mouvement l’avait suscité mais, l’économie connaissait des signes d’essoufflement. Voilà pourquoi le PCT à l’époque en 1982 va organiser la seule et l’unique conférence nationale dédiée aux entreprises publiques parce que on sentait que la gouvernance économique et financière des entreprises publiques, et à cette époque le PCT a pris la décision de réinjecter dans les entreprises 300 milliards de FCFA. Donc, nous nous retrouvons à partir de là dans une situation économique difficile lié à un contre choc pétrolier, toute suite s’est entrainé la Conférence Nationale Souveraine, la transition et toutes les guerres que nous avons connues avec le recul, je me dis ce qui nous avait poussé à manifester, c’est parce que à l’époque le PCT dénonçait la corruption, les attitudes bourgeoises, pas la bourgeoisie entrepreneurial entre autres les Ntiétié, les Ebina.

Et donc, 40 ans après, nous nous retrouvons encore en train de dénoncer les mêmes choses qu’on appelle aujourd’hui « les antivaleurs ». Cela signifie que ces deux moments de prise de conscience, il faut s’interroger maintenant que sera notre pays dans les 40 années ? En tant qu’acteur politique, je me sens interpeller par-rapport à notre situation économique.

*A cette époque, on parlait de la trilogie déterminante du parti, il y a eu des épurations que pouvez-vous dire à propos ?

- A cette époque, on parlait de la trilogie déterminante du parti et le rôle déterminant des cadres, c’était sous le Président Marien Ngouabi, on parlait d’ailleurs d’une discipline librement consenti lorsqu’on avait une liberté révolutionnaire et patriotique, et qu’on aimait son pays, on n’avait pas besoins d’un contremaître au-dessus de vous, pour dire aller dans telle ou telle direction, soyez discipliner dans votre travail. On parlait de la culture du travail ; « 7 heures de travail et non 7 heures au travail » et la trilogie déterminante, il y avait une phrase qui se formulait et qui la caractérisait en ces mots : l’action créatrice des masses, c’est le rôle déterminant des cadres ». Les cadres constituaient une espèce d’élite qui devrait être le modèle, qui devait faire en sorte que les masses, le peuple dans sa mise en mouvement pour justement créer le bien-être, le développement, construire notre nation devait être le rôle déterminant des cadres. Ce qui entraine en quelque sorte sur le plan politique, le mouvement du 05 février, c’est pour cela le Comité Militaire du Parti qu'était mis en place après l’assassinat crapuleux de Marien Ngouabi, qui s’est donné en holocauste pour le pays, on avait le sentiment que le PCT qui sera l’héritage politique de Marien Ngouabi. A ce moment-là, on a vu émerger un certain nombre d’attitudes, nous étions des adolescents.

 Propos recueillis par Ange Armel Mapouata, André Lounda, Orney Madiata et Rossety Moungala.

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