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AFRIKYA  INFOS MEDIAS NET

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Quotidien des informations générales du Congo Brazzaville et de l'Etranger


" Les indices de liberté politique et démocratique, de performance financières et économique publiés par les différents organismes internationaux spécialisés, font du Congo un exemple criard de mal gouvernance".dixit Claudine Munari.

Publié par Ange Armel MAPOUATA et André LOUNDA sur 1 Septembre 2017, 17:08pm

Catégories : #Politique

La Fédération de l'Opposition Congolaise a animé une conférence de presse ce 1er septembre 2017 dans la salle des conférences de l'hôtel Gold de Brazzaville. L'objectif principal de celle-ci est de faire la lumière sur la situation dramatique du Congo au triple plan: politique, économique et social, 57 ans après son accession à la souveraineté internationale. La cérémonie y relative a été présentée par Madame Claudine Munari, Présidente de ladite Fédération, en présence de Zacharie Bowao, Serge Réné Blanchard Oba,Clément Miérassa, Jean Baptiste Bouboutou Bémba et bien d'autres.

La présente conférence de presse nous donne l'occasion de mettre en place nous donne l'occasion de mettre en lumière la situation dramatique de notre pays au triple plan politique, économique et social, 57 ans après son accession à la souveraineté internationale.

Au plan politique

La crise politique née du changement illégal de la constitution du 20 janvier 2002 et du hold-up électoral présidentiel du 04 avril 2004, a intensifié la détérioration du tissu économique. Le mascarades législatives, locales et sénatoriales n'ont fait qu'ajouter à l'insalubrité publique. Seule importe aux autorités actuelles, faute de légitimité, la fabrique d'une majorité"foudroyante" en vue d'une dévolution clanique du pouvoir. La violence d’État, l'intolérance politique et l'arrogance rythment leur marche.

Le pays est en état de siège et le département du Pool en état d'urgence. La guerre du Pool est un acte de haute trahison,. Elle porte atteinte à la solidarité nationale et à la cohésion républicaine. Nonobstant la gravité de cette situation,, l'allocution présidentielle du 14 août n'a fait aucune place à la mémoire des morts civils de cette guerre aussi injuste qu'inutile, aucune compassion à l'égard des nombreux déplacés et sinistrés qui attendent une assistance humanitaire d'urgence.

Par la force des armes, ce pouvoir a installé un État de non droit, avec plus de 200 prisonniers politiques, dont deux candidats à l'élection présidentielle anticipée de 2016. Tous attendent des hypothétiques procès pour atteinte à la sureté de l’État ou pour troubles à l'ordre public, en totale violation des principes de la détention, préventive et des droits de défense..

Combien de compatriotes ont été soumis à la torture ou à d'autre traitements humiliants et dégradants pour avoir dit Non à l’intolérance politique, aux mascarades électorales et aux injustices sociales?

Au plan économique

Pou tenter de justifier la crise dont il reconnait maintenant la gravité, le Président non élu du Congo se focalise exclusivement sur la chute du baril de pétrole qui aurait réduit les moyens d'action de l’État.

Et pourtant, entre 2003 et 2014, le pays a engrangé des excédents budgétaires estimés à 14.000 milliards de Frs CFA.

Malgré cette longue embellie financière, le tableau est aujourd'hui apocalyptique, obligeant le gouvernement à cacher au FMI, pourtant appelé à la rescousse, la réalité d'un endettement devenu insoutenable et difficilement avouable. Le gouffre est tel que le pouvoir en exercice masque mal son incapacité à expliquer le niveau et la structure des transactions financières qui découlent du partenariat stratégique avec la Chine. Le gouvernement peine à rendre public le niveau auquel le pétrole a été gagé.

Par ailleurs, les choix hasardeux et la nature des politiques publiques mises en œuvre dans euphorie financière, n'ont pas permis aucune amorce de diversification de l'économie nationale.

C'est dire à quel point l'avenir est incertain. La gestion financière a été opaque. L'argent du Congo a été confisqué et placé dans les paradis fiscaux, par les dignitaires du régime, aujourd'hui poursuivis à l'étranger pour les biens mal acquis et autre blanchiment d'argent. Les effets de la chute du baril des cours du pétrole auraient pu être maitrisés grâce à une gestion rationnelle des excédents budgétaires. Mais, la gabegie financière généralisée, l'impunité, l'incivisme, la cupidité et l'incompétence ont sacrifié l'intérêt général du pays sur l'autel des intérêts privés.Comment a-ton pu atteindre une dette extérieure avoisinant aujourd'hui 120% du PIB voire 135% à 150% en prenant en compte la dette extérieure?

Le Fonds pour les générations futures maintes fois évoqué comme la panacée contre les aléas des cycles économiques n'est plus mentionné par personne. Aucun organe de contrôle, du parlement à la  cours des comptes et de discipline budgétaire, ne fait état de ce que sont devenus les milliers de milliards versés dans ce fonds.

Pourtant, on reprend les m^mes et on recommence comme pour être sûr de perpétuer l'inefficacité de l’exécutif, sinon que vise-t-on?

Comment ceux qui n'ont pas n'ont pas su gérer le pays pendant l'abondance sauront-ils, dans la pénurie, le sortir du chaos dans lequel ils l'ont plongé?

Quant au social, il est déjà fortement ébranlé.

Les retraités sont à sept mois sans pensions. Les fonctionnaires payés en numéraires cumulent deux à quatre mois de retard de salaires. Les agents de l'Université Marien Ngouabi sont à trois mois sans salaires et ceux du CHU à deux mois. Les étudiants et stagiaires congolais ici ou à l'étranger sont privés de bourses et des droits d'inscription. Des centaines de travailleurs sont abusivement licenciés depuis 2014. D'où la grogne social qui ne cesse de s'amplifier!

Le pouvoir fait de la direction générale de la police (DGP) et de la direction générale de la surveillance du territoire (DGST) des instruments de répression et de menace des travailleurs, des stagiaires et  des étudiants qui ne font que revendiquer leurs droits élémentaires. C'est oublier que la grève est un droit dont la vocation est de limiter les abus du gouvernement, en négociant les conditions d'équité et de justice sociale.

En conclusion.

 Les indices de liberté politique et démocratique, de performance financières et économique publiés par les différents organismes internationaux spécialisés, font  du Congo un exemple criard de mal gouvernance. De pays à revenu intermédiaire, le Congo est de nouveau obligé de se mettre sous la tutelle du FMI. La situation est pire que celle qui avait précédé la Conférence Nationale Souveraine de 1991. Un éventuel programme d'ajustement budgétaire avec le FMI, ne saurait sortir le pays du marasme sans arrimer à la gouvernance publique, la restauration de la légitimité et de l'autorité de l’État, l’assainissement du climat des affaires, la réconciliation nationale et la cohésion républicaine.

La lutte de libération de notre pays se poursuit jusqu'à ce que survivent la Nation Solidaire et la République inaliénable!

 

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